« L’informatique doit répondre aux besoins de la biologie »

Généticienne de formation, Anne-Françoise Adam-Blondon a repris la fonction de co-leader du WP 6 du programme AKER. Elle souhaite que la génétique et la biologie aident à approfondir l’informatique dans le couple « bioinformatique ».

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Clin d’œil de l’histoire, c’est en visitant le sélectionneur Florimond Desprez à Cappelle-en Pévèle avec son professeur André Gallais, jusqu’alors membre du comité scientifique du programme AKER, qu’Anne-Françoise a confirmé sa vocation pour la génétique. Ingénieur agronome issue de Montpellier, elle a fait ensuite une thèse en génétique à Orsay, puis s’est intéressée à la vigne après son recrutement à l’INRA. Elle a exercé d’abord dans l’Unité de Génétique de la Vigne à Montpellier, puis à l’URGV pour le séquençage et la cartographie du génome de cette plante.

Faire évoluer et améliorer

En 2012, elle intègre l’unité de bioinformatique de l’URGI (Unité de Recherche en Génomique-Info) à Versailles et reprend en 2015 la responsabilité de l’équipe « Systèmes d’Information » à la suite de Delphine Steinbach, appelée à d’autres fonctions au sein de l’INRA. « Je ne suis pas informaticienne, mais plutôt biologiste et généticienne », déclare Anne-Françoise. « Je gère la stratégie et les projets de l’équipe au sein de l’URGI, mais je laisse ensuite faire mes adjoints au quotidien ». Comme le système d’information AIS (AKER Information System) issu du système d’information GnpIS (Genoplante Information System) est déjà en place, cela tombe bien pour elle. « Il faut maintenant que la biologie s’en empare pour le faire évoluer et l’améliorer ».

Anne-Françoise suit un seul Programme d’Investissements d’Avenir, AKER, « pour une espèce, la betterave, un peu particulière », tout en gardant un œil sur les autres PIA. Elle confirme : « les systèmes AIS et GnpIS ont un intérêt mutuel, AKER sert de beta-testeur, stimulant pour le GnpIS. Nous l’avons transféré, nous devons maintenant faire en sorte qu’il gagne en autonomie ».

Impressionnée

Nouvellement arrivée dans la communauté AKER, co-leader du WP 6 aux côtés d’Olivier Robert (Florimond Desprez), Anne-Françoise, souriante, apprécie l’ambiance détendue et sympathique qu’elle avait déjà connu dans le secteur de la vigne. Elle est impressionnée par ce qu’elle découvre et par les premiers succès du programme AKER, qu’il s’agisse de la quantité de matériel végétal déjà créé et des données générées, mais également de la mise au point des outils de phénotypage.

Son souhait ? « Que cela continue jusqu’au terme du programme et que les résultats, notamment en matière de méthodes de sélection innovantes, soient exploités longtemps après, en s’ouvrant progressivement à une communauté scientifique plus large », conclut Anne-Françoise.