Guillaume Saubeau est responsable du Laboratoire SmartPath, nouvellement créé chez Florimond Desprez pour appréhender la phytopathologie de manière transversale et générique.

Diplômé d’AgroCampus Ouest, Guillaume Saubeau est titulaire d’un doctorat en phytopathologie. Il a réalisé sa thèse en tant qu’ingénieur d’études dans le cadre d’un projet FUI (Fonds unique interministériel). Ses travaux de thèse portaient sur la meilleure compréhension des réponses physiologiques de la pomme de terre à l’attaque de Phytophthora infestans, agent du mildiou, au niveau transcriptomique et métabolomique. Il a également travaillé sur de nombreux projets de recherche français et européens, avant de rejoindre la SASA (Science and Advice for Scottish Agriculture) à Edimbourg, où il a été responsable du laboratoire de pathologie de la pomme de terre. Arrivé chez Florimond Desprez fin 2017 dans l’équipe du nouveau laboratoire SmartPath, il en est maintenant le responsable à la suite de Catherine Chatot depuis le début de l’année 2019.

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Transversal et générique

« Le Laboratoire de phytopathologie SmartPath a été initié par Bruno Desprez », explique Guillaume. Cette création s’est concrétisée avec l’arrivée de Germicopa dans le groupe Florimond Desprez. « Le laboratoire est transversal et générique, et a pour vocation d’appréhender les cortèges de bio-agresseurs des espèces de grandes cultures travaillées dans le groupe : betteraves, chicorée, pomme de terre et céréales », poursuit-il.

Il s’agit de recenser toutes les questions relatives à la phytopathologie, au sens large du terme, englobant maladies et ravageurs. « Nous croisons les 3 espèces principales (blé, betteraves, pomme de terre) avec les 3 domaines de préoccupation : la sélection, la production de semences et le commerce. Et nous ajoutons une 3ème dimension avec nos propres projets de recherche », indique Guillaume. « On accompagne ce que fait le sélectionneur, on est à sa disposition en conseil, en appui. On développe, à sa demande et en adéquation avec ses objectifs, la mise au point de bio-essais, ou encore de nouvelles méthodes de détection. La notion d’innovation est importante ».

Pasteur et Koch

Les techniques employées en pathologie végétale se développent à partir des techniques utilisées en pathologie humaine. La pathologie végétale a ainsi bénéficié des travaux de Pasteur et de Koch. « Nous devons maintenir la connaissance des maladies, du terrain, pour ne pas perdre le lien entre le tout ‘moléculaire’ et les phénomènes biologiques. Pour anticiper, il nous faut assurer une mission de veille scientifique et technologique, de surveillance et de diagnostic des pathologies », assure Guillaume.

Le Laboratoire SmartPath travaille donc en relation avec les sélectionneurs de Florimond Desprez, notamment pour le programme AKER. Pour ce faire, génétique et phytopathologie sont au service l’un de l’autre sur des sujets de plus en plus complexes (maladies bactériennes, jaunisse…) et dans une actualité de plus en plus brûlante (réduction des produits phytosanitaires et changement climatique) avec un atout, celui de la transversalité/synergie inter-espèces. « AKER est un projet très ambitieux par les moyens mis en œuvre et les acteurs impliqués, il est important que les notions de résistance aux maladies soient intégrées, et je suis content d’y participer », conclut Guillaume.

Le Laboratoire de phytopathologie SmartPath comprend 4 collaborateurs : Guillaume Saubeau (responsable) ; Erik De Bruyne (responsable adjoint) ; Elodie Klein (ingénieur de recherche) ; Matthieu Lodigeois (technicien d’expérimentation).