« Préparer la relève dans la recherche végétale »

Discret, méthodique, Jean-Louis Hilbert, professeur des universités à Lille1, assure le lien entre l'enseignement et la recherche, une particularité et un atout du programme AKER.

« Nous devons attirer des jeunes vers la recherche, rendre attractif le végétal, former les futurs chercheurs du programme AKER et préparer la relève », assure Jean-Louis Hilbert, responsable de l'Unité Mixte de Recherche « Stress abiotique et différenciation des végétaux » à l'Université de Lille1, qui comprend 17 enseignants-chercheurs.
Il s'agit tout d'abord de valoriser les modules de formation existants et d'inculquer aux futurs chercheurs « l'esprit AKER », par exemple sur les nouveaux outils de la génomique, le séquençage, l'étude de l'expression du génome, l'analyse de la diversité, etc. Cette démarche va se mettre en place cette année pour des étudiants de niveau Master, « mais aussi pour des personnels techniques qui souhaitent actualiser leurs connaissances sur la plante », souligne Jean-Louis Hilbert, formé à l'Université de Nancy et responsable du thème « métabolisme secondaire » à Lille1.
Le deuxième volet concerne la création d'une Ecole de chercheurs : proposer un programme attractif pour des chercheurs en activité de niveau Ingénieur, alimenté par des intervenants extérieurs, qu'ils soient ou non liés au programme AKER. Cette école, qui sera labellisée, accueillera 20 à 30 chercheurs par an sur inscription. « Ainsi, nous offrirons 3 cycles de 1 à 2 jours dès 2014 en alternance une année sur deux à Lille et à Rennes », poursuit Jean-Louis Hilbert, qui développe depuis son arrivée à Lille en 1990 des programmes de recherche sur la chicorée avec Florimond Desprez.
En effet, la particularité de ces propositions de formation à tous niveaux réside dans le fait qu'elles concernent à la fois l'Université de Lille1 et celle d'Agro Campus Ouest à Rennes. « Nous allons mutualiser nos formations », complète Jean-Louis Hilbert, même si chacun des pôles a ses particularités : la génomique pour Lille1, la génétique pour Agro Campus Ouest. D'où l'investissement dans un système de visioconférence pour relier les deux universités entre elles.
Le lien entre la recherche et l'enseignement se fait par la pédagogie, une dimension intrinsèque du programme AKER.