Jetta Keranen société Ayming www.ayming.com, prend la suite de Tania Langon pour accompagner les responsables du programme AKER, afin de garantir sa finalisation au plan administratif et financier vis-à-vis de l’ANR (Agence nationale de la recherche).
Ingénieur chimiste, ayant réalisé une thèse au CNRS sur la science des matériaux et pratiqué des collaborations européennes, Jetta Keranen travaille depuis 15 ans dans la société Ayming, cabinet de conseil international et prestataire du programme AKER. Team Leader, elle a été impliquée sur plus de 70 projets dans des domaines aussi variés que les matériaux, l’énergie, l’environnement, les biotechnologies, la santé… De par son expérience dans le conseil en management de l’innovation, ses domaines d’expertise et d’intérêts englobent aujourd’hui l’accompagnement stratégique, l’ingénierie et la coordination de projet.
Dernière ligne droite
« Mon rôle dans le projet AKER ? Optimiser le management administratif et financier, garantir la finalisation financière du projet, faire les ajustements nécessaires de manière à retomber sur nos pattes », explique Jetta. Arrivée depuis peu aux côtés des membres du Bureau (Christian Huyghe, Bruno Desprez, Vincent Laudinat), elle perçoit au sein du programme AKER un bon équilibre entre les intérêts industriels et académiques, et son insertion politique dans la filière betterave sucrière au niveau national. « On entre dans la dernière ligne droite, c’est une étape cruciale, il faut bien valoriser les données et cristalliser les résultats pour faire en sorte que le programme soit une success story ». Et d’ajouter : « AKER va faire bouger les horizons tout en structurant la filière ».
Jetta prodigue son conseil de coordinatrice : anticiper, collaborer entre scientifiques et industriels, entre financiers et techniques, communiquer. Certes, le programme AKER se doit de respecter les critères de performances « précis » fixés par l’ANR (Agence nationale de la recherche) qui lui garantit sa part de financement public (5 millions d’euros). « Mais on pourra apporter beaucoup plus de choses à la collectivité en termes de développement technologique, de façon de travailler en partenariat public/privé, de formation des jeunes ou encore sur la manière d’articuler les initiatives publiques », ajoute Jetta.
Echelle TRL
Tandis que les travaux entrepris au sein du programme AKER donnent lieu à un rapport annuel depuis 2013, et qu’un rapport final sera publié à l’automne 2020, Jetta entrevoit déjà l’après-AKER. « De nombreux axes de travail pourront se concrétiser dans d’autres projets collaboratifs, dans le domaine de la recherche fondamentale ou appliquée ». Elle estime que le challenge du soutien public se situe plus particulièrement dans des activités plus proches du marché et de la commercialisation, avec une position plus élevée sur l’échelle TRL (technology readiness level, qui peut se traduire par niveau de maturité technologique, de 1 à 9). « D’ailleurs, les financements européens vont fortement dans ce sens depuis 2014 », conclut Jetta.