Certes, le programme AKER a d’abord une vocation nationale puisqu’il est porté par 11 partenaires publics ou privés français et qu’il a pour ambition d’améliorer la compétitivité de la betterave en France. Cela dit, AKER a également une dimension internationale pour différentes raisons.

Tout d’abord, le programme AKER a pour ambition de renforcer la compétitivité de la betterave par rapport à la canne, dominante au plan mondial, même si la betterave à sucre est cultivée dans une cinquantaine de pays. Il a scruté au départ les 10 000 ressources génétiques en provenance du monde entier pour élargir la variabilité génétique, et il continue de le faire tout au long du programme.

Mitch Mc Grath2Les responsables du programme AKER ont instauré un comité scientifique présidé par Mitch Mac Grath, chercheur à l’USDA - ARS aux Etats-Unis, composé d’une dizaine de membres dont plusieurs scientifiques étrangers reconnus pour leur compétence et leur approche internationale en matière de recherche betteravière. Citons l’américain Lee Panella, le britannique Robie Waugh, le belge Stephen Barnes…

Bâton de pèlerin

Les chercheurs prennent leur bâton de pèlerin pour parler des objectifs et des résultats du programme AKER dans les colloques scientifiques. Ainsi, Ellen Goudemand, chercheuse au Laboratoire de Génétique et de Biométrie chez Florimond Desprez, est allée à San Diego (Californie) en 2016 pour participer au PAG (Plant & Animal Génome). Bruno Desprez, président du comité de coordination du programme AKER, se rend fréquemment à l’assemblée générale de l’ASSBT (American Society of Sugar Beet Technologists) aux Etats-Unis.

Plus près de nous, en Europe, de nombreux chercheurs impliqués dans AKER participent tous les deux ans au congrès de l’IIRB (International Institute for Beet Research) et présentent des posters scientifiques. En 2015, Vincent Laudinat, président du comité interprofessionnel, a fait le point sur le programme AKER au congrès de la CIBE (Confédération Internationale des Betteraviers Européens).

Réponse aux sollicitations

Et les responsables du programme AKER n’hésitent pas non plus à répondre aux sollicitations. Par exemple, Bruno Desprez a accueilli une centaine de participants du congrès de l’AMPBC (Association mondiale des planteurs de betteraves et de canne à sucre) chez Florimond Desprez à Capelle-en-Pévèle en 2016. « La recherche sur la betterave ne peut pas rester isolée, nous sommes dans un monde interdépendant et nous avons forcément une dimension internationale », conclut Bruno Desprez.

AKER une dimension internationale